Carte blanche : Toutes les routes ne mènent-elles plus à Rome?

Par Fabienne PATERNOTTE, Présidente de la Fédération Royale des Professeurs de Grec et de Latin (FRPGL) et Claire VERLY, Présidente de l’Association de la Communauté Française pour les Langues Anciennes.

Pacte d’Excellence : toutes les routes ne mènent-elles plus à Rome?

Le pacte d’excellence veut rénover l’enseignement au moyen d’une série de changements profonds. La place des langues anciennes est fortement remise en cause. La question du cours de latin peut paraître accessoire, corporatiste, mais elle révèle un problème plus large.

Diffusion dans Le Vif

http://www.levif.be/actualite/belgique/pacte-d-excellence-toutes-les-routes-ne-menent-elles-plus-a-rome/article-opinion-725175.html

Diffusion dans La Libre Belgique

http://www.lalibre.be/debats/opinions/pourquoi-il-faut-sauver-les-langues-anciennes-opinion-59bfeca9cd703b6592673f0d

Diffusion dans Le Soir

http://plus.lesoir.be/115150/article/2017-09-20/toutes-les-routes-ne-menent-elles-plus-rome

Résumé du travail d’1pact dans le cadre du PPEE

Pas-de-vacances-pour-1Pact

« Demain, c’était déjà hier »

Réalisé par l’artiste La Mine pour le magazine « Imagine Demain le Monde » :

« un BD reportage qui traite des problématiques du film « Demain » au regard de l’histoire antique »

Dans toutes les librairies.

http://www.imagine-magazine.com/lire/spip.php?article2336

 

Demain La Mine

 

Mise à jour des listes de diffusion

La FRPGL met à jour ses listes de diffusion. Pour être directement tenu au courant de toutes les actualités et activités en lien avec notre association, vous pouvez nous communiquer votre adresse mail à l’adresse suivante : sophie.meunier@outlook.com

Vous souhaitez diffuser une information via nos canaux. N’hésitez pas à prendre contact avec nous : f.paternotte@hotmail.com

Un « mini Pompéi » découvert à Rome

Pour lire les dernières nouvelles :

http://www.lefigaro.fr/culture/2017/06/28/03004-20170628ARTFIG00148-un-nouveau-pompei-decouvert-sur-le-chantier-du-nouveau-metro-a-rome.php

Du 11/09/17 au 27/10/17 : « Tite-Live, une histoire de livres – 2000 ans après la mort du Prince des historiens latins »

Pour marquer le bimillénaire de la mort de l’historien Tite-Live, une exposition sera organisée à Namur, à la Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin (BUMP), du 11 septembre au 27 octobre prochain.

Organisée par le Département de Langues et littératures classiques de l’Université de Namur, en partenariat avec la BUMP et la Faculté de Philosophie et Lettres, cette exposition sera accompagnée d’un catalogue richement illustré, publié par les Presses Universitaires de Namur.

N.B. : Des visites guidées pourront être assurées à l’intention de groupes scolaires – ou autres.

Contact : pierre.assenmaker@unamur.be

Informations complètes ci-dessous : affiche_tite-live

 

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Exposition de livres anciens

Tite-Live, une histoire de livres – 2000 ans après la mort du Prince des historiens latins

 

Lieu : Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin (Université de Namur) Rue Grandgagnage, 19 – 5000 Namur

Dates : 11 septembre – 27 octobre 2017

Entrée libre du lundi au vendredi

Visites guidées sur réservation : pierre.assenmaker@unamur.be (0479/72 64 40)

 

L’historien latin Tite-Live, contemporain de l’empereur Auguste, est l’auteur d’une monumentale Histoire romaine en 142 livres (en latin : les Ab Urbe condita libri). Les parties conservées de l’œuvre (un peu moins d’un quart) furent l’une des principales sources par lesquelles l’Occident médiéval et moderne accéda au récit des premiers temps de Rome et à l’histoire de l’époque républicaine.

En 2017, pour commémorer le bimillénaire de la mort de cet auteur, se tient à la Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin (Université de Namur) une exposition de livres anciens issus de ses réserves précieuses, qui illustrent les facettes variées de la réception de l’œuvre livienne au cours des cinq derniers siècles. Ont été rassemblés 39 ouvrages imprimés, pour la plupart d’exceptionnels volumes anciens (parmi lesquels un incunable et 14 livres du XVIe siècle). Outre les éditions et traductions des XVIe et XVIIe siècles, qui rappellent l’époque où la traque des manuscrits oubliés faisait de la philologie une grande aventure, le visiteur découvrira des ouvrages qui participèrent du mouvement plus large de redécouverte de l’Antiquité pendant la Renaissance. L’exposition dévoile aussi plusieurs exemples – certains inattendus – de l’influence que Tite-Live put avoir sur de grands noms de la littérature et de la pensée modernes : Pétrarque, Érasme, Montaigne, Machiavel, Shakespeare, Corneille, La Fontaine…

Un catalogue a été conçu pour accompagner et prolonger l’exposition. Une quarantaine de notices, richement illustrées, rédigées par des spécialistes à l’intention de non spécialistes, invitent à une promenade dans les méandres de la fortune de l’Ab Urbe condita, au croisement des littératures latine, française et italienne, de l’histoire, de l’histoire de l’art et de l’archéologie. En plus des ouvrages exposés, le catalogue contient aussi une présentation inédite des manuscrits et incunables de Tite-Live conservés à la Bibliothèque royale de Belgique.

 

Catalogue

Tite-Live, une histoire de livres – 2000 ans après la mort du Prince des historiens latins. Sous la direction de Pierre Assenmaker, avec la collaboration de Sandrine Paternotte, Presses Universitaires de Namur, Namur, 2017, 217 pages.

29 euros (prix réduit à 15 euros pour les visiteurs de l’exposition).

http://pun.be/fr/livre/?GCOI=99993100234210

Juillet-Août 2017 : Danse et art, au musée gallo-romain de Tongres

SPECTACLE DE DANSE DANS LE CADRE DE TIMELESS BEAUTY (au musée gallo-romain de Tongres)

http://www.galloromeinsmuseum.be/expositions_temporaires/timeless-beauty

Tous les dimanches après-midi de juillet et août, le Musée gallo-romain proposera du théâtre itinérant qui éveillera tous vos sens. Quatre danseuses de Company Noi donneront le meilleur d’elles-mêmes dans les salles de l’exposition Timeless Beauty.

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« Timeless Beauty offre un savoureux mélange de photographie artistique, de poésie romaine, de chefs-d’œuvre et de danse professionnelle. J’adore ce genre de ‘dialogue croisé’ ; plusieurs formes d’art et plusieurs disciplines s’entremêlent et se renforcent », confie Igor Philtjens, député du Tourisme, de la Culture et du Patrimoine.

Valentina Nigro a créé le spectacle de danse « Donna » l’an dernier dans une perspective de recherche du sens donné au concept de féminité. À la demande du Musée gallo-romain, elle a accepté de retravailler la chorégraphie pour que la danse s’intègre harmonieusement dans le contexte de l’exposition. La chorégraphie vise un dialogue clair avec la photographie de Marc Lagrange. La danse est ramenée à l’essentiel, le recours au texte ou à la musique est réduit au strict minimum. Les danseuses professionnelles réalisent des mouvements à la fois fluides, élégants et puissants.

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Les visiteurs vivront, quant à eux, une expérience nouvelle. Ils se tiendront à quelques mètres des danseuses. Ils entendront les corps bouger, ils verront les muscles se contracter et se relâcher, ils pourront sentir l’énergie corporelle émanant des danseuses. Valentina Nigro, chorégraphe : « Nous apportons de la vie. Nous créons de la magie. Chaque danseuse est dotée d’une morphologie différente et pratique un style de danse différent. Au travers de cette production, je veux prouver que toute femme peut être belle, quelle que soit sa morphologie. »

Igor Philtjens, député : « Les musées de premier plan intègrent de plus en plus souvent la danse. Dans le cadre d’une exposition comme celle-ci, consacrée à l’idéal de beauté féminin, les spectacles de Company Noi apportent une valeur ajoutée indéniable. Timeless Beauty invite les visiteurs à réfléchir à la beauté physique, aujourd’hui et dans un passé lointain. »

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Les spectacles de danse auront lieu dans le cadre de Timeless Beauty, tous les dimanches de juillet et août de 14 h 30 à 17 h, sans interruption (compris dans le prix d’entrée). Timeless Beauty sera accessible jusqu’au 31 août.

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Plus d’infos Musée gallo-romain : Patrick Mathei : 0496 69 06 76 – patrick.mathei@limburg.be Company Noi : Valentina Nigro : 0496 05 43 07- noi.valentina@gmail.com

Comment le Pacte d’Excellence et son « tronc commun » étouffent l’enseignement du latin (Jean-Philippe MOGENET, ancien directeur de collège, ancien professeur de langues anciennes)

Comment le Pacte d’Excellence et son « tronc commun » étouffent l’enseignement du latin.

(Jean-Philippe Mogenet, ancien directeur de collège, ancien professeur de langues anciennes)

C’est un véritable scandale que dénoncent à juste titre les professeurs de latin et les très nombreux parents qui considèrent que son apprentissage apporte une réelle plus-value au cursus de leurs enfants. En effet, le Pacte d’Excellence ne prévoit plus de latin (sans grec) qu’à doses homéopathiques : en résumé, une période par semaine, et peut-être rien en troisième année, au lieu de 2, 3 ou 4 actuellement. Autant dire qu’on va passer d’une situation qui permet pour l’instant aux professeurs de produire un travail sérieux, à une représentation purement symbolique.

Cette gabegie, à n’en pas douter, a pour origine un choix idéologique, de la part de certains acteurs du Pacte, puisque dans sa deuxième version, qui a eu cours environ jusqu’à la fin du premier trimestre de cette année scolaire, le mot « latin » n’était même pas cité! Suite à différentes interventions -dont la mienne- auprès de la ministre -qui avait décidé, jusque-là, de « ne pas interférer dans les travaux du Pacte »-, Madame Schyns a soufflé dans l’oreille des décideurs qu’il serait tout de même opportun que le latin figure dans la troisième version. Il s’y trouve donc. Mais au nom du « parcours identique pour tous », ce cours, pourtant enseigné dans 300 écoles, n’apparaitra plus que sous la forme d’une vague figuration.

Paradoxalement, les cours de langues anciennes, qui ont toujours participé d’une forme d’excellence pédagogique reconnue, se verront donc reléguer dans l’oubli, à brève échéance, sous l’action de ce pacte prétentieusement appelé « d’Excellence » par la ministre de l’enseignement précédente.

Voici ce qui se voit (le témoignage est de source première!), presque systématiquement, lors des cours de latin, partout en Wallonie: des professeurs très engagés en faveur de la discipline qu’ils enseignent, cherchant sans cesse à « faire grandir » leurs élèves d’une manière ou d’une autre. Conscients de l’importance de la qualité de l’expression , en français, pour l’ensemble du cursus scolaire puis professionnel, ils veillent sans relâche à ce que celle des adolescents qui leur sont confiés progresse continuellement, notamment par le choix des termes les plus adéquats lorsqu’il s’agit de traduire un texte ancien, par l’explication historique (« l’étymologie ») continuelle du vocabulaire français (voire italien, espagnol, ou même en langues germaniques), par l’accroissement significatif du bagage lexical français des élèves – notamment dans les domaines scientifiques -, par la maîtrise accrue de la grammaire française que permet l’apprentissage des notions principales de la latine.

Et puis, c’est inconsciemment, aussi, que ces professeurs permettent à leurs élèves de mieux s’exprimer après avoir suivi leurs cours: en effet, le plus souvent ces enseignants en langues anciennes manient parfaitement la langue française, leur diction est précise et leur vocabulaire étendu: ils constituent donc un exemple à suivre pour leurs élèves. Car c’est notamment par l’imitation que s’acquièrent ces compétences essentielles: les cours ex-cathedra, pourvu qu’ils n’occupent qu’une partie du temps consacré à l’apprentissage, demeurent donc profitables et nécessaires.

Culturellement, en trois quarts d’heure, les connaissances des adolescents grimpent souvent en flèche. Leur esprit d’analyse, de logique, se développe peu à peu, au même titre – mais d’une façon différente – que les mathématiques, texte après texte, traduction après traduction (un exercice passionnant mais peu aisé): nombreux sont ceux qui, après la fin de leur cursus scolaire, évoquent combien tout cela leur a été utile pour leurs études supérieures, ou leur existence professionnelle.

Et puis, l’actualité ne nous montre-t-elle pas que, dans le respect de tous, nous devons plus que jamais nous accrocher aux fondements de notre civilisation? Les langues anciennes, comme le cours d’Histoire, y participent.

Mais par ailleurs, non, le latin n’est pas un « must ». Cet « idem pour tous » idéologique produira un ennui considérable, donc des problèmes disciplinaires accrus. Actuellement, tout le monde peut choisir de faire du latin – qui n’a donc rien d’élitiste – , ou de ne pas en faire, car bien d’autres formes d’intelligences (notamment pratiques) valent bien la sensibilité littéraire. Le tronc commun fonctionne mal en Finlande (qu’on se renseigne sur ce qui vient après lui, là-bas!), cessons donc d’en faire un modèle.

Academia Saguntina 2017

L’Academia Saguntina 2017 aura lieu du 2 au 9 juillet 2017.

 

Toutes les infos : https://www.edugroup.at/praxis/portale/euroclassica/news/detail/2017-academia-saguntina-in-sagunto-july-2-july-9.html

Academia Homerica 2017

La 20e Academia Homerica aura lieu du 14 au 23 juillet 2017.

 

Toutes les infos : https://www.edugroup.at/praxis/portale/euroclassica/news/detail/2017-academia-homerica-in-chios-august-14-23.html